L'épopée Majorette : La BMW 3.0 C.S.I

La BMW E9 ou 3.0 CSL est lancée par le constructeur BMW en 1971 pour remplacer le 2800 CS. La variante CSi lancée quelques mois plus tard intégrant l’injection est le modèle retenu par notre constructeur préféré Majorette pour rajeunir sa gamme et ainsi s’ouvrir sur la commercialisation de sa ligne 200/300 vers l’Allemagne qui est un gros marché et où la concurrence est faible par rapport au Royaume-Uni...





Peu de gens le savent mais Majorette a intégré dès le début des années 70 les économies sur le développement de ses modèles, ainsi ce modèle partage avec la Chrysler 180 et la Volkswagen K-70 le même design intérieur et seule la longueur de plage arrière varie. En l’occurrence sur ce modèle il est le plus allongé s’agissant d’un coupé. Les premiers modèles sortent de l’usine fin 1973 – début 1974.

Majorette lance donc ce modèle familial haut de gamme sous la référence #235 à l’échelle 160e après quelques mois d’études sur l’usinage du moule et de l’adaptation des ouvrants qui sont hérités des modèles cousins cités ci-dessus. 

La décomposition du véhicule est la suivante :
- Carrosserie de type coupé 2+2 en zamac avec les portières ouvrantes
- Vitrage simplifié qui ne comporte que le parebrise et la glace arrière
- Intérieur en plastic blanc avec volant et tableau de bord
- Châssis doté d’un crochet en zamac brut bleuté ou laitonné qui retient une paire de roues à l’aide d’une tige en U.

En ce qui concerne l’aspect général du véhicule il conviendra de noter trois périodes sur la production du modèle. Il est à noter la très grande finesse de gravure sur le capot arrière, le dessin intérieur des portières est particulièrement travaillé, ainsi que le design de la calandre qui reprend très bien le haricot de la marque, la plaque d’immatriculation 55 XY 75 mais également une petite fantaisie au niveau du plancher puisque la police de caractère du modèle est gravée sur celui-ci. 



Première période, à son lancement l’auto dispose de roues à essieu type corde à piano avec enjoliveurs étoile enchâssés dans la partie faisant office de pneumatique. La production de ce type de roue s’arrête vers fin 1973  pour une solution de roue monobloc, un essieu plus rigide et surtout un coup d’usinage et de production beaucoup plus réduit. Il est à noter que ces modèles demeurent les plus rares. La version la plus répandue étant une version jaune avec un vitrage vert.

Seconde période, à partir de 1974 le modèle est équipé de roues new mais avec la particularité d’être fines et biseautées. C’est un des rares modèle Majorette à être doté de ces roues, on les croisera sur la Renault 5 ou encore la R17 produites à la même période toutefois là encore, afin de permettre au modèle de mieux rouler, le modèle sera équipé par la suite de roues plus larges. En ce qui concerne les coloris, on retrouve un éventail très large de couleurs, opaques ou vernies. Le principe utilisé avec deux couches permet d’obtenir sur les versions vernies une finesse absolue qui donne au modèle l’impression d’être métallisé sur certaines teintes et d’être la fidèle reproduction des vraies. Enfin coté vitrage, les productions du premier semestre peuvent encore être teinté en vert, cependant la couleur ambre devient la référence et ce pour tous les modèles avec des nuances plus ou moins claires. 




Enfin la troisième période à partir de l’automne 1974 où les roues larges s’imposent, l’éventail de coloris est encore très riche à partie de cette période et pour toute l’année 1975. Cependant il est difficile voire impossible de dresser un nuancier des couleurs produites tant celles-ci sont variées sur cette période. Le vitrage est invariablement ambre.


1976 Marque un tournant dans les productions Majorette avec la mise en œuvre d’une couleur catalogue définie pour une année afin de simplifier et rationaliser les approvisionnements de peinture. Ainsi, pour en 1976 elle se pare de vert). Pour 1977 et sa disparition du catalogue à la fin de cette même année, elle sera principalement rouge grenat vernis, elle partagera d’ailleurs sa fin de carrière avec la Chrysler 180 avec à peu près les mêmes coloris pour ces deux dernières années.





S’agissant des attelages puisque le modèle est équipé d’un crochet, on la rencontrera à son début de carrière avec la caravane Digue Baronette GT, le Racer et pour sa fin de commercialisation avec la Baronette GT qui elle aussi aura été modifiée par rapport à son lancement (CF article épopée sur les caravanes).


Au final c’est un modèle Allemand assez recherché pour ses deux premières variantes tant l’éventail de couleurs est intéressant, qui bénéficie d’une très grosse côte d’amour chez les collectionneurs avec aussi hélas des prix pour des modèles neufs en boite qui atteignent des sommets.




Texte Marc D.  Instagram  @majocollector