L'épopée Majorette : La Volkswagen K-70 Majorette

L’histoire de cette auto lancée en 1970 fût un peu alambiquée. En effet cette berline élaborée par NSU aurait dû sortir un an plus tôt. Toutefois le rachat par Volkswagen de la firme la fit prendre le logo Volkswagen. Cette auto tire son nom K-70 de Kolben, piston en allemand et 70 la gamme moyenne juste en dessous de la Ro80 sa grande sœur à moteur Rotatif...





Cette auto intégrée dans la gamme était aux antipodes des standards de la marque VW à cette époque puisque moteur à l’avant et refroidi par eau. Sa carrière commerciale fût courte et son évolution stylistique fut reprise par notre constructeur national de petites voitures Made in France. Ainsi il est difficile de ne pas évoquer la VW K-70 Majorette qui fut l’une des icônes de la marque entre 1972 et 1978, année de sa fin de production. A ce jour c’est un modèle assez recherché en bon état, qui présente un nombre de nuances de teintes très étendu et qui reste, je ne sais pourquoi ma voiture miniature préférée, car comme dans toute collection il en faut une, et c’est donc celle-là. Peut-être paracerque j’ai joué avec en étant gosse ? Mais cette K-70 reste ma madeleine de Proust parce que berline trois volumes, une vraie voiture dans l’inconscient et quel meilleur moment pour évoquer ce modèle que le mois de juillet ? Elle était inséparable de sa caravane Lovely 400 qui sentait si bon les vacances et le sable chaud. Nous allons nous replonger pendant quelques minutes dans les années 70 avec un feu d’artifice de teintes et de nuances mais aussi de ses variantes qui peuvent parfois intriguer avec deux châssis bien distincts



Découvrons ensemble sans plus tarder la composition de la miniature :

  • Carrosserie version quatre portes en Zamak avec portières avant ouvrantes à l’aide d’une tige acier.
  • D’un vitrage principalement ambre clair à plus foncé translucide qui intègre les vitrages, AV AR et latéraux arrière
  • D’un bloc intérieur moulé en plastique crème relativement standard puisque commun à deux autres modèles (Chrysler 180 et BMW 3.0 CSI) seule la longueur de la plage arrière varie d’un modèle à l’autre.
  • D’un châssis en Zamak bleuté ou laitonné avec barre de suspension à l’aide d’une tige en U en acier équipé d’un crochet d’attelage et qui reprend les phares. Le châssis existe en deux versions : Phares rectangulaires ou double paire de phares ronds. L’échelle retenue est le 1/60éme et la référence #210 le logo Volkswagen est gravé en lieu et place du nom. On notera enfin que le châssis et la carrosserie disposent de l’immatriculation 92 TF 75
  • D’une paire de roues monobloc en plastique noir avec enjoliveurs sur les premières productions, puis de roues monobloc en plastique noir de type new avec plusieurs dessins possibles. 


Le début de la production du modèle commence en septembre 1972. Les teintes acidulées principalement opaques sont nombreuses, le conditionnement en boite cristal ou carton est parfois accompagné d’un peut catalogue 72 en papier cartonné qui reprend le dessin des modèles du catalogue de 1972 et permet de faire la promotion de toute la gamme. Les modèles produits jusqu’en janvier 1973 ont la particularité de disposer de phares avant rectangulaires avec en plus des clignotants disposés de chaque côté. Certains modèles peuvent présenter de petits défauts tels que des portières qui ferment mal en raison d’une tige acier un peu trop longue. Ces défauts sont notables principalement sur les modèles fabriqués en 72/73. C’est aussi en septembre 1972 l’introduction du modèle dans la série 300 sous la référence #315. Tout d’abord avec la caravane Sterkeman  Lovely, puis avec la caravane Lovely 400 qui elle, voit sa production débuter en décembre 1972



Début 1973 Le modèle à l’échelle 1 ayant été modifié par VW avec une parie de doubles phares, Majorette l’adapte aussi le modèle avec une paire de doubles phares avec clignotants et d’une paire de phares antibrouillards sous le pare choc. Il est amusant de constater ce souci du détail pour des voitures jouet, car la modification d’un moule présente un coût non négligeable. Il n’en reste pas moins que pour l’heure, vu leur plus faible nombre produit les modèles à phares rectangulaires sont peu courants et leur côte s’envole très vite de nos jours. Courant 1973 de nouvelles machines pour fabriquer les roues sont mises en œuvre et celles-ci ont trois avantages :

  • Réduire les coûts avec l’abandon des roues enjoliveurs très chronophages à la fabrication
  • Suppression de petites parties qui pouvaient être ingérées par les enfants
  • Un axe de roue beaucoup plus rigide et une suspension plus fiable dans le temps

Côté coloris les teintes restent identiques à celles de 1972, et les couleurs produites se font au gré des livraisons de l’usine de peintures galiacolor. Très difficile de tenir un inventaire tant les nuances et les coloris sont nombreux Pour rappel l’usine sise 21-23 avenue Barthélemy Thimonnier produit 70 000 pièces par jour.


 

1974 & 1975

La période à partir de 1974 introduit côté peinture beaucoup de modifications. Beaucoup de teintes vernies ou opaques, rouges, bleu, vert foncé, le rose, l’orange fluo ou encore vert lime. La teinte du châssis est bleuté brut et mat. Le modèle est largement diffusé en série double 300 avec la caravane Lovely 400 mais pas seulement. On la trouve aussi avec la remorque Racer #317, le planeur #323 ou encore la caravane Digue Baronette GT #340. La grande époque des boites présentoir de toutes les couleurs dessinées par Jean Kerien et toutes ces autos de toutes les couleurs flashies qui faisaient qu’aucun présentoir ne ressemblait à un autre. Coté emballage, de belles cartes de blister toujours déssinées par JK, boites cristal ou encore apparition des premiers boitages Show en plastique souple et socle carton rouge.



1976 à la fin de carrière

L’année 76 avec son industrialisation et son automatisation de certaines tâches dans l’usine marque un tournant dans les productions Majorette avec la mise en œuvre d’une couleur catalogue définie pour une année afin de simplifier et rationaliser les approvisionnements de peinture. Ainsi, à partir de cette année la couleur principale du modèle sera le bleu turquoise plus ou moins clair. La même teinte se trouvera avec les attelages principalement Lovely 400. Cet ensemble est très courant et est devenu pour les collectionneurs un ensemble inévitable dans une collection. En ce qui concerne le châssis, à compter de cette année il sera laitonné et brillant.


 

A partir de janvier 1977 le modèle est retiré de la série 200, la référence sera donnée l’année plus tard à une autre Volkswagen, la Golf déjà évoquée ici, mais la K-70 continue sa vie dans la série 300 jusqu’au mois de janvier 1978, raison pour laquelle elle figure encore au catalogue et on ne la retrouvera que couplée à la Caravane Sterkeman Lovely 400.

Le printemps 1978 marque la fin de la production, au même titre que certains modèles qui étaient apparus à peu près au même moment de son introduction… Celle à l’échelle 1 en revanche avait disparu déjà depuis 1975 avec seulement un peu plus de 211 000 unités produites.


 

Au final c’est un modèle sympathique, produit pendant presque toute la décennie des années 70 que l’on trouve encore assez facilement pour ce qui est des dernières pièces produites. Les modèles à phares rectangulaires et roues enjoliveurs sont quant à eux hélas hors de prix accompagnés de leur boite cristal ou carton. Cette Volkswagen reste pour moi, Ma voiture miniature préférée !

Je vous donne rendez-vous à la rentrée pour une nouvelle épopée, jusque-là profitez comme vous le pourrez mais surtout restez branchés @majorettefrance sur Instagram pour les actualités Majo !

Texte Marc D.  Instagram  @majocollector