La C5 X est la nouvelle berline Citroën commercialisée en Europe depuis fin 2021. Après l'arrêt de la production de la C5 II, elle vient occuper de nouveau un poste resté vacant pendant quatre ans. Depuis, ce marché a fortement évolué et la concurrence traditionnelle du segment D s'est en partie métamorphosée en SUV. La nouveauté aux chevrons saura-t-elle convaincre ?
Sommaire
Pour jauger la qualité de cette résurrection, nous sommes partis tester notre modèle d'essai, une C5 X Shine Bleu Magnétique, équipée du moteur essence de 130ch et de la boîte automatique EAT8, à Saint-Malo et ses environs.
Résumé du weekend passé sur le littoral de la Manche à bord de la Citroën C5 X !
Découvrir l'essai en vidéo
Le design extérieur - Du pur Citroën
Citroën étant Citroën, la brochure se contente de la définir comme "unique en son genre".
Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'adopte pas le parti pris de certaines concurrentes du design très anguleux, mais emploie une approche plus consensuelle, même si le design général reste atypique. Chez Mininches, on adore ce design hybride. Et sur ce point, nous nous accordons tous à dire que c'est bien une Citroën !
À commencer par le positionnement des feux avant, sous la signature LED diurne. Désormais adoptée par une multitude de marques, Citroën était initiateur de cette mode il y a presque 10 ans sur la C4 Cactus !
Comme à l'avant, les feux arrière utilisent la signature lumineuse Citroën en "V", en se conformant avec le reste de la gamme, bien qu'on pourrait aussi l'interpréter comme un "X" aplati, en accord avec le nom de la voiture. Leur surface sculptée donnant un effet de dimension est un autre trait de design contemporain que l'on peut citer.
Le toit peut être peint en noir ou couleur caisse, selon si on veut faire ressortir le côté break ou berline qui se dégage de l'arrière. Autrement, les arches de roue en plastique noir, la garde au sol élevée et les barres de toit longitudinales optionnelles donne une allure proche d'un SUV, voire même du style "CrossTourer" de son prédécesseur.
Au même titre que la Citroën C5X, il est difficile de définir le style de cette nouvelle Peugeot (berline, coupé, SUV). Assiste-t-on à une transition des constructeurs vers des esthétiques moins typées SUV ? L'avenir nous le dira !
L'intérieur - Très Stellantis
Fort d'une console centrale réussie, le groupe Stellantis l'impose à tous ses modèles récents, C5X comprise. La touche Citroën est ce tableau de bord avec un écran 12 pouces, simple voire minimaliste. On apprécie grandement le panneau de contrôle dédié à la ventilation, avec des boutons physiques.
À l'arrière, les passagers peuvent étendre leurs jambes avec aise, et la place du milieu n'est pas une punition. Le volume de coffre n'en est pas affecté puisqu'il peut contenir, tenez-vous bien, 545L en version essence (contre 485L en hybride) et jusqu'à 1640L (1580L en hybride) une fois les sièges rabattus. C'est plus que son prédécesseur, la C5 II... en break !
La conduite - Confort et tranquilité
Les qualités routières d'une Citroën sont souvent prisées par sa clientèle, qui adorait la suspension hydropneumatique, emportée définitivement avec l'arrêt de production de la C5 II en 2017. Cette technologie innovante ayant fait la renommée de la marque connaît ici une renaissance plus simple (et sûrement plus fiable).
En effet, la C5X est équipée de butées hydrauliques de suspension. Au nombre de deux par roues, elles permettent d'adoucir les fortes compressions (ralentisseur par ex.) ou les fortes détentes (nid de poule par ex.).
Moins efficace qu'une suspensions entièrement hydraulique, le bénéfice des butées se ressent surtout lors des grandes aspérités de la route, notamment celles en forme d'arc aplatis, communément répandues et même signalées, en ville principalement.
Bref, vous l'aurez compris, les pavés de Saint-Malo Intramuros ne sont qu'une formalité pour notre berline aux chevrons.
Pour le reste, la voiture se comporte bien, malgré une différence notable entre la direction, très souple, et le frein, plutôt dure. La gestion du démarrage Start & Stop pourrait être améliorée pour une conduite plus agréable. Quant à elle, la boîte automatique EAT8 fonctionne à merveille et sait tirer tout le potentiel de la mécanique motrice.
Justement, le point faible de cette routière se révèle sur les grandes routes, et se situe sous le capot creusé. Trop faible pour motoriser sans peine les quelques 1420 kg de la voiture, le 1.2L 3-cylindres turbo est poussé à bout à la moindre accélération. Cela se ressent par un niveau sonore élevé et pas acceptable pour une voiture prêchant tant le confort de ses passagers.
En somme, nous avons grandement aimé le comportement routier et le confort des suspensions, mais nous regrettons la faible motorisation.
La miniature
Notre bilan
La C5X est donc la nouvelle berline surélevée Citroën, confortable et spacieuse comme ses devancières. Sa motorisation est le seul vrai point négatif, mais elle est pardonnée grâce à son tarif attractif de 41 500 € pour une version Shine (haut de gamme), avec le moteur essence 130ch.