Toyota C-HR 2024 : le SUV Hybride compact référence du marché ?

 Pour sa seconde génération le Toyota C-HR conserve un style qui lui est propre et qui se veut audacieux. Référence des SUV compacts hybrides, voici notre essai de la génération 2024 à travers plus de 1000 Km ! 




Leader indéniable de l'hybride, Toyota n'a plus à démontrer sa maîtrise dans cette technologie. Malgré l'arrivée de nombreuses offres concurrentes (Peugeot 2008, Renault Captur...) en motorisation hybride, la seconde génération du C-HR reste dans l'ADN de Toyota avec un style toujours aussi détonant, et un intérieur rationnel ! 

Troisième véhicule le plus vendu par Toyota en France en 2023, le renouvèlement du Toyota C-HR est un événement pour la marque nipponne au vu de l'importante concurrence du secteur des SUV compact. Modèle taillé pour le marché européen, le style de cette seconde génération du C-HR est d'ailleurs né en France, au centre de style européen Toyota ED2 basé à Sofia Antipolis.


Le design extérieur


Chez Toyota le style est une affaire que l'on prend particulièrement au sérieux, et la marque n'hésite pas parfois à utiliser des codes détonants. Tout comme la première génération, le C-HR adopte des lignes originales, que le fabricant qualifie d'audacieuses avec un style assumé. Néanmoins, cette seconde génération du C-HR adopte dans une certaine mesure de nombreux rappels à la gamme actuelle de Toyota (BZ4X, Prius...). 

A l'avant, c'est une calandre aux fortes formes que l'on découvre avec des larges dents noir laqué qui donnent un côté très expressif à ce C-HR. Le tout renforcé par la position et la disposition de la signature lumineuse particulièrement expressive en forme de C inversés. 

Ce Toyota C-HR inaugure un style dans la poursuite du B24X ou de la Prius avec un logo qui n'est plus le centre de la face avant. Ainsi ce dernier est positionné de manière relativement discrète à l'avant au-dessus de la proue du pare-chocs. Un étagement sobre, moderne et agressif à la fois qui ne laisse indifférent ! Notre finition GR Sport associée à une teinte bi-ton Gris Chrome et toit noir  renforce la nervosité du style C-HR !



 

 


 

 




La filiation avec la première génération du Toyota C-HR est bien présente sur le design latéral ayant un coup de crayon singulier. L'on découvre des formes qui contrastent avec la face avant par des fortes symétries qui aboutissant à l'arrière avec ce qui caractérise réellement ce C-HR 2024. Sur les versions Premium il est d'ailleurs possible de pouvoir opter pour une peinture arrière bi-ton, non pas uniquement entre le pavillon et le reste du véhicule, mais entre l'avant et l'arrière ! Un peu dans le style d'une coupe-franche. 

L'allure globale de ce C-HR est digne d'un concept-car avec un trait stylistique unique, et l'on comprend alors la volonté de Toyota de qualifier d'audace le dessin de cette seconde génération ! L'intégralité du bas de caisse est à la manière d'un SUV, agrémenté d'une protection en plastique sombre qui lui donne un certain côté baroudeur. Enfin, il est à noter que ce modèle 2024 inaugure la présence de poignées affleurantes de type "flush". 

La face arrière est à l'image du design global du véhicule avec un trait fort à nouveau. C'est néanmoins le côté coupé qui prédomine avec une lunette arrière plongeant sur un bandeau arrière qui par sa présence de bout en bout est immanquable. La face arrière est réellement construite autour de cette signature lumineuse. Concernant les choix de configuration, il faudra choisir parmi 6 finitions : Dynamic / Design / Collection / GR Sport / GR Sport Première / Collection Première  apportant un large panel dans la gamme de ce C-HR ! 


 

 




L'intérieur





Contrairement à son style extérieur en rupture, l'intérieur est le reflet d'un certain classicisme fort agréable comme à l'habitude sur les modèles de la marque. Les habitués de la gamme Toyota ne seront donc pas surpris et l'adoption pour les nouveaux venus se fait relativement rapidement. Un intérieur sur notre version GR Sport qui se veut néanmoins fort sombre, mais qui reste bien plus spacieux que la concurrence ! 

Présent sur la planche de bord, l'écran de 12,3" tactile est immanquable et est fonctionnel. Un véritable écart est à noter vis-à-vis de la précédente génération. Il possède par ailleurs des raccourcis sous forme de boutons physiques. Des boutons que l'on retrouve également pour la climatisation. 

La ligne de conduite de cet intérieur est donc la praticité et le classicisme. On note néanmoins quelques éléments distinctifs sur les plastiques. L'on appréciera les rangements, ou encore la charge à induction avec ventilateur intégré. Une véritable évolution technologique qui devrait devenir la norme chez la concurrence par la suite ! Notre modèle d'essai offre un confort agréable et l'affichage tête haute, le chargeur sans fil, les nombreux rangements et la connectique USB complètent la panoplie d'accessoires fortement utile au quotidien. On pourra regretter le manque de visibilité à l'arrière dû au style du modèle. 



 

 



 

 



 




La conduite


Si Toyota est une référence en matière de système hybride, le constructeur est représentatif de certaines habitudes de conduite au Japon avec une transmission "CVT", connue sous "Transmission Variable en continu à gestion électronique" dans le catalogue Français. Ce n'est donc pas une boîte de vitesses automatique classique que l'on retrouve sous le capot mais un équivalent fonctionnant grâce à une courroie tendue par deux galets à gestion électronique. 

Ce type de transmission, plutôt atypique en Europe offre l'avantage d'une certaine douceur sans à-coups mais le système peut s'avérer bruyant et demande de s'y habituer. Souvent sonore, la boite de notre version d'essai gomme très bien ce défaut et est très agréable. Le système hybride de Toyota propose également à basse vitesse un mode de conduite 100% électrique parfaitement silencieux.

Ce mode s'active automatiquement lors d'une faible accélération, ou à basse vitesse. C'est grâce à une jauge à gauche du tableau de bord que l'on apprendra à parfaitement l'exploiter. Cela demande une adaptation qui n'est pas forcément nécessaire sur les propositions techniques concurrentes.



 

 



 

 




Le système hybride de Toyota ne requiert pas de charge extérieure et se recharge par les décélérations ainsi qu'avec le moteur thermique lors des roulages et reste donc très simple d'utilisation.

Le bloc hybride essence 4 cylindres (152 ch) s'allie avec un moteur électrique de 113 ch pour 197 ch effectif sur notre version d'essai. Ce dernier est très souple et agréable à l'utilisation surtout comparé au moteur essence de 116 ch de la Yaris Cross que nous avons déjà pu tester. Une bonne insonorisation est également à noter. 

La consommation reste donc maitrisée à bord de ce Toyota C-HR. Attention néanmoins à l'autonomie de seulement 600 Km sur autoroute. Avec 5 L / 100 Km en trajet mixte, le Toyota C-HR n'est pas le plus économe du marché (comparé à un Captur hybride par exemple) mais possède toujours le statut de référence. 


Consommation Toyota C-HR 200 ch 2024
  • Urbain 4.0 L / 100 Km
  • Mixte 4,5 L / 100 Km a 7 L / 100 Km
  • Autoroute 7 L / 100 Km 





La miniature


Pour l'heure, il faudra encore patienter pour pouvoir acquérir une réduction à échelle réduite du modèle puisque le nouveau C-HR n'a toujours pas été miniaturisé par un fabricant ! 



Notre bilan


Sur un segment particulièrement concurrentiel, le Toyota C-HR Hybrid 2024 est une très bonne proposition de Toyota pour répondre à la demande des motorisations hybrides sur les SUV compacts. Avec un style particulièrement marqué, à l'allure de concept-car, ce modèle ne se choisi pas par hasard. La consommation d'environ 5 L / 100 en mixte sur notre trajet entre la Belgique et la France est également un excellent argument d'achat, d'autant que l'intérieur se révèle spacieux et facile à vivre malgré une sobriété voulue. 

Côté tarif, le Toyota C-HR débute à 31 650 € pour l'entrée de gamme, et il faudra compter plus de 44 150 € pour la version Collection Première. Notre version d'essai s'affiche autour de 42 000 € ! 



Par Emilien Le Borgne