1 000 km en Renault 5 E-Tech Roland Garros : escapade en région dijonnaise !

1 000 kilomètres, un week-end, une Renault 5 Roland-Garros : direction Dijon et ses alentours pour un essai grandeur nature. Entre style rétro et technologie moderne, cette citadine électrique a-t-elle les épaules pour les longs trajets ? On vous dit tout.


Après avoir récemment pris le volant de la Renault 5 E-Tech dans sa version "autonomie urbaine", une idée a rapidement germé au sein de la rédaction : pourquoi ne pas essayer la version Roland-Garros, aperçue il y a quelques semaines sur le parc presse, et la confronter à un usage longue distance ?

De fil en aiguille, l’idée a pris forme. Après plusieurs échanges entre passionnés, nous avons arrêté notre destination : cap sur la région de Dijon pour un essai grandeur nature. L’objectif était clair : parcourir environ 1 000 kilomètres afin d’évaluer le comportement de cette version haut de gamme de la citadine électrique dans des conditions bien éloignées des centres-villes.

Alors, comment s’est déroulé ce périple ? La Renault 5 E-Tech Roland-Garros est-elle taillée pour les longues distances ? Réponse dans les lignes qui suivent...

Sommaire

Présentation de la version Roland Garros

Il est difficile d’identifier cette version Roland-Garros au premier coup d’œil. En effet, seuls quelques éléments extérieurs permettent de la distinguer des versions plus classiques. Avec cette édition, Renault a cherché à donner à la R5 une touche plus premium, à l’image de ce que propose la Mini Cooper. Pour autant, la petite citadine conserve ses atouts, notamment son style si particulier qui fait tout son charme.


 


Parmi les différences esthétiques, on remarque des jantes spécifiques de 18 pouces, ainsi qu’un autocollant sur les portières reprenant la croix de Saint-André, emblème emblématique du prestigieux tournoi.



Côté coloris, le choix reste assez restreint : Bleu Nocturne, Gris Schiste, Blanc Nacré et Noir Étoilé. Il est d’ailleurs regrettable de constater la disparition des teintes plus audacieuses comme le Jaune Pop ou le Vert Pop. Notre modèle d’essai était habillé du Blanc Nacré, associé à l’option toit noir satiné, qui apporte une touche très qualitative à l’ensemble.


 

À l’intérieur, les modifications sont plus poussées. La sellerie spécifique, inspirée de l’univers du sportswear, utilise un textile d’origine recyclée du plus bel effet. Le confort d’assise est même supérieur à celui des versions que nous avions pu essayer auparavant.


 


 


Sur la planche de bord, le logo lumineux "Roland Garros" remplace le traditionnel "Renault 5" que l’on trouve sur les finitions Iconic. Pour souligner cette inscription, nous avons d’ailleurs personnalisé le mode de conduite "Perso" avec une ambiance lumineuse orange.


Le détail le plus emblématique reste le levier de vitesse, dont le revêtement rappelle la texture des manches de raquettes de tennis. Un clin d’œil bien pensé, d’autant plus appréciable que c’est un élément que l’on manipule fréquemment. Ce genre de finition soignée renforce la sensation de qualité perçue et témoigne du soin apporté à cette finition.





Planification du trajet

Il s’agissait de notre première véritable excursion en voiture électrique sur un long trajet. Nous partions donc avec une légère appréhension… mais c’était sans compter sur l’atout maître de Renault : le planificateur d’itinéraire intégré à Google Maps. Il suffit d’entrer son adresse de destination pour que l’outil calcule automatiquement le pourcentage de batterie estimé à l’arrivée. Lors d’un précédent essai, nous avions déjà pu constater que ce calcul était à la fois précis et fiable.

Et si le trajet ne peut pas être réalisé en une seule charge, le planificateur propose alors des arrêts recharge intelligents, avec une estimation du temps nécessaire pour chaque pause, afin d’optimiser au mieux le temps global du trajet. À noter qu’il est possible de configurer un seuil minimal de batterie à l’arrivée. Ce seuil ne peut toutefois pas descendre en dessous de 15 %, ce qui offre une marge de sécurité bienvenue.

Le planificateur nous a proposé un itinéraire optimisé avec deux arrêts recharge de 15 minutes chacun, afin d’atteindre Dijon avec environ 30 % de batterie restante. Un choix intelligent, qui offrait à la fois une bonne marge de sécurité et un temps de parcours raisonnable. Pour rendre notre test le plus réaliste possible, nous avons volontairement adopté une vitesse de croisière de 130 km/h sur autoroute, soit celle que l’on utiliserait avec une voiture thermique classique. Ce détail est important, car la consommation à cette vitesse est significativement plus élevée pour une électrique, ce qui permettait de juger au mieux des capacités du système de planification et de la gestion de l’autonomie. 

Malgré cette allure soutenue, les prévisions se sont révélées très justes, preuve que l’outil est parfaitement adapté à une utilisation dans la vie réelle, même sans adopter une éco-conduite rigoureuse.

Les infrastructures de recharge

Durant notre parcours de 1 000 km, nous avons réalisé six recharges sur différents réseaux : TotalEnergies, Powerdot, Vianeo, Fastned et e-Vadea. Ce large éventail nous a permis de tester la maturité et la fiabilité du réseau de bornes, aussi bien sur autoroute qu’en dehors. Globalement, l’expérience a été positive, avec des sessions de recharge rapides et sans difficulté majeure.


Sur autoroute, les stations Vianeo, Fastned et e-Vadea nous ont particulièrement convaincus. À chaque fois, les bornes étaient clairement indiquées à l’approche de l’aire, et leur disposition en station-service, avec des voies larges et des emplacements bien conçus, facilite nettement l’arrivée et le stationnement, même avec un trafic soutenu. Ces infrastructures modernes sont pensées pour l’usage fréquent, et ça se ressent : accès fluide, affichage clair, puissance conforme, et environnement sécurisé.


 


À l’aller, bien que nous soyons partis un samedi de chassé-croisé estival, nous n’avons rencontré aucun problème de recharge. Toutefois, nous avons frôlé la mauvaise surprise dès notre première pause : la borne visée était la dernière disponible, les autres étant occupées... dont certaines par des véhicules thermiques mal stationnés, un phénomène encore trop fréquent sur les aires d’autoroute. Heureusement, nous sommes arrivés à temps pour lancer la recharge sans attendre, mais cet épisode rappelle que la disponibilité des bornes n’est pas toujours garantie, surtout les jours de fort trafic.


 



En dehors des autoroutes, les réseaux Powerdot et TotalEnergies se sont également montrés fiables, souvent situés à proximité de zones commerciales, ce qui permet de coupler recharge et pause pratique. Seule ombre au tableau : la multiplication des systèmes d’activation selon les opérateurs peut encore être confuse. Heureusement, l’usage d’une carte universelle comme celle de Renault (ou Chargemap) simplifie la plupart des recharges.


 

En résumé, l’infrastructure de recharge en France a franchi un cap important, en particulier sur les axes autoroutiers où l’on sent une volonté d’accueillir correctement les conducteurs de véhicules électriques. Quelques améliorations restent à faire, notamment sur l’incivilité de certains conducteurs thermiques, mais l’ensemble permet aujourd’hui d’envisager un long trajet en électrique avec sérénité — à condition de bien planifier ses arrêts.

Impressions dynamiques

Ce long trajet a confirmé les qualités dynamiques de la Renault 5 E-Tech, bien au-delà de la simple citadine. Sur autoroute, la voiture étonne par sa stabilité et sa tenue de route. Malgré sa compacité, elle inspire rapidement confiance, même à 130 km/h, vitesse à laquelle nous avons volontairement roulé pour reproduire les conditions d’un usage thermique classique. Les relances sont franches et instantanées grâce au couple de 225 Nm, offrant des dépassements en toute sérénité. La direction, assez directe, renforce cette sensation d’agilité sans pour autant rendre la voiture nerveuse.



Le confort à bord est l’un des points forts de cette R5. L’assise est bien pensée, avec un bon maintien latéral et une densité de mousse agréable, même sur plusieurs heures de route. Le système de suspension filtre correctement les irrégularités, y compris sur des portions d’autoroute dégradées, et le train arrière multibras participe à cette sensation de souplesse maîtrisée. À l’arrière, l’espace est convenable pour deux adultes, et l’ambiance intérieure reste chaleureuse, surtout dans cette finition Roland-Garros au style plus affirmé. L’insonorisation est globalement bonne, même si quelques bruits d’air commencent à se faire entendre à partir de 120 km/h. Cela reste mesuré et n'entache pas l'expérience globale.



Sur les 1 000 km de notre parcours, la consommation moyenne s’est établie à 18 kWh/100 km, un chiffre tout à fait raisonnable compte tenu du profil du trajet — essentiellement autoroutier — et de notre rythme de conduite soutenu. Ce bon résultat est en partie dû à l’efficacité du groupe motopropulseur et à l’optimisation aérodynamique de la voiture. Grâce au planificateur d’itinéraire intégré, nous avons pu gérer facilement nos arrêts recharge, et n’avons jamais été pris au dépourvu. Le système anticipe avec justesse les besoins énergétiques et propose des pauses optimales, sans allonger inutilement le temps de parcours.



La Renault 5 Roland Garros en miniature

Comme chaque année depuis 2023, Renault accompagne le tournoi de Roland-Garros avec une miniature exclusive à l’échelle 1/43, réalisée par Norev. Pour 2024, c’est la Renault 5 qui est à l’honneur dans sa finition Roland-Garros, fidèle en tous points au modèle réel que nous essayons ici. 

Elle reprend la teinte Blanc Nacré, le toit satiné, en finition standard avec des rétroviseurs moulés. Présentée dans un boîtage spécifique orné de la Croix Saint André, cette miniature illustre le souci du détail et prolonge l’expérience Roland-Garros jusque dans les vitrines des collectionneurs.


 


Miniature Renault 5 E-Tech Roland Garros Blanc Nacré 1/43
  • Référence :
  • Prix : 30 €

Bilan de ces 1 000 km

Après avoir parcouru 1 000 km au volant de la Renault 5 E-Tech dans sa version Roland-Garros, le bilan est particulièrement positif. Cette citadine électrique a su démontrer qu’elle ne se limite pas aux trajets urbains : elle peut sans difficulté s’aventurer sur les longues distances, à condition d’être accompagnée par un bon outil de planification. Et sur ce point, Renault frappe fort avec l’intégration du planificateur Google, qui anticipe avec précision les arrêts recharge nécessaires, en optimisant les temps de pause sans allonger le trajet inutilement.

La consommation moyenne de 16 kWh/100 km, relevée sur un trajet essentiellement autoroutier à 130 km/h, témoigne de l’efficience du modèle. C’est une performance très correcte pour une voiture de ce gabarit, d’autant plus qu’elle a été obtenue sans pratiquer l'éco-conduite.

En conclusion, cette Renault 5 E-Tech ne se contente pas de séduire par son design : elle prouve qu’une voiture électrique compacte peut aussi être un bon compagnon de route pour les longues distances. Elle incarne à merveille le renouveau de Renault, en combinant technologie, style, confort et praticité. Une belle réussite, et surtout, une voiture qui donne sincèrement envie de reprendre la route.


 



 


Par Romain L. (@luniversderomain)