Souvent oubliée au sein de la galaxie Stellantis, Opel propose pourtant des modèles qui méritent l’attention. C’est le cas du nouveau Frontera, cousin technique du Citroën C3 Aircross, qui s’impose comme le SUV compact familial de la marque. Son principal argument ? Un prix particulièrement attractif. Mais cela en fait-il pour autant un véhicule low-cost ? Découvrons ensemble ce nouveau modèle…
Le Frontera marque un tournant important pour la marque allemande, puisqu’il prend la relève du Crossland, en s'inscrivant désormais plus clairement dans la catégorie des SUV familiaux. Plus grand, plus robuste et mieux équipé, le Frontera vient étoffer la gamme aux côtés du Mokka et du Grandland, en s’imposant comme le SUV polyvalent et accessible de la marque.
Reposant sur la même plateforme que le nouveau Citroën C3 Aircross, son jumeau technique, le Frontera partage avec lui bon nombre d’éléments mécaniques et technologiques. Mais Opel a su lui offrir un design, une ambiance intérieure et une philosophie qui lui sont propres. Et surtout, il avance un argument de poids : un prix d'appel très attractif, qui pourrait séduire de nombreuses familles.
Alors, est-il simplement un clone à bas coût ou une vraie bonne surprise ? On vous embarque à la découverte de ce nouveau Frontera.
Sommaire
Découvrir l'essai en vidéo
Le design extérieur
Le premier contact visuel avec le nouveau Frontera est plutôt flatteur. Opel poursuit ici le renouvellement de son identité stylistique, amorcé avec les Astra, Mokka et Grandland. Le « Vizor », cette face avant noire intégrant la calandre et les optiques, donne une forte personnalité au SUV, renforcée par une signature lumineuse en forme de boomerang très réussie.
Avec 4,38 mètres de long, le Frontera s’allonge par rapport à son prédécesseur, le Crossland, et gagne en stature. Son profil est volontairement plus anguleux et musclé, avec des passages de roues marqués et un capot plat. L’ensemble dégage une impression de robustesse, sans tomber dans l’excès de fioritures.
Les versions hautes peuvent même recevoir des touches de couleur sur les coques de rétroviseurs ou les jantes, tandis que les protections de bas de caisse rappellent son positionnement de SUV familial prêt à affronter la ville comme les chemins de campagne.
A l'intérieur
À bord, Opel joue la carte de la simplicité fonctionnelle. La planche de bord est droite, épurée, dominée par un double écran numérique (instrumentation + multimédia), légèrement orienté vers le conducteur. L’ergonomie est claire, les commandes principales sont accessibles sans avoir besoin de fouiller dans les menus.
Les matériaux sont dans la moyenne du segment : on trouve des plastiques durs mais bien assemblés, avec quelques inserts colorés pour dynamiser l’ensemble. L’ambiance est sérieuse, sans fioritures, mais tout à fait acceptable compte tenu du positionnement tarifaire.
On note la présence de nombreux rangements, rendant la voiture assez facile à vivre au quotidien ! Bon point également pour les commandes de climatisation avec des boutons physiques, il n'y a rien de plus pratique.
 |
| On notera la présence de la silhouette du Frontera sur la console centrale... |
Concernant l'instrumentation, celle-ci est assez simple et limitée, il est possible d'afficher les flux d'énergie du système hybride mais le schéma n'indique pas le niveau de batterie, un peu dommage...
L'écran central de 10" quand à lui est limité au strict minimum, il a au moins le mérite d'être simple, réactif et facile à prendre en main. La connectivité Android Auto et Apple Car Play est présente, avec ou sans fil.
Côté habitabilité, le Frontera se montre généreux. Les passagers arrière bénéficient d’un bel espace aux jambes, même pour les grands gabarits. Comme son cousin français, il existe une version 7 places, avec deux sièges d’appoint dans le coffre, réservés aux enfants au vu de l'espace disponible.
Le volume de coffre atteint jusqu’à 450 litres en configuration 5 places, avec un plancher plat une fois la banquette rabattue. À cela s’ajoutent de nombreux rangements bien pensés dans l’habitacle. Le Frontera coche donc les bonnes cases pour une vie de famille.
Au volant
Sur la route, le Frontera surprend par sa facilité de prise en main. La direction est légère, les suspensions filtrent correctement les irrégularités, et l’insonorisation est soignée, même à vitesse autoroutière. C’est un véhicule pensé pour un usage quotidien, urbain ou périurbain, où il excelle par sa douceur et sa compacité.
Les qualités dynamiques de ce Frontera sont malheureusement absentes, en effet avec son niveau de confort il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il soit dynamique. Il a en effet une tendance assez prononcé au roulis ainsi qu'un sous-virage chronique. Il préfère ainsi rouler à un rythme plus calme, la ville reste son terrain de jeu favoris.
Pour autant, le confort reste très correct et se montre d'un bon niveau, le compromis est plutôt agréable, d'autant que les sièges se révèlent très confortables mais manquent d'un bon maintient latéral. Enfin concernant le confort acoustique, il est assez moyen, le bruit moteur étant assez présent dans l'habitacle.
Notre modèle d'essai était donc équipé du moteur micro-hybride 48V, 1.2 qui offre 145 ch, une motorisation qui est désormais la référence dans le groupe Stellantis.. Ce moteur dispose d'un petit bloc électrique de 28 ch logé dans la nouvelle boîte de vitesse automatique à double embrayage eDCT6, associé à une batterie de 0,4 kWh logée sous le siège conducteur.
Au niveau consommation, nous avons relevés une moyenne de 5,5l/100km sur un parcours mixte ce qui est un très bon score pour un SUV de ce gabarit, en considérant qu'il s'agit d'une motorisation micro-hybride ! Il est même possible sur certains trajets de descendre sous les 5l/100km sur des trajets mixtes. Pour autant, ce moteur est assez sensible aux températures et aura tendance à consommer plus lors de périodes plus chaudes, au dessus des 30 degrés, car la climatisation est dépendante du moteur, contrairement aux modèles full hybride.
La boîte de vitesse à double embrayage est réactive, seuls quelques petits à-coups sont perceptibles à basse vitesse. Nous l'avions déjà noter, mais l'ajout du bloc électrique dans cette boîte de vitesse amène des petits sifflements lors des phases de démarrage ou de marche arrière, ce qui est assez surprenant lors de la prise en main.
Opel Frontera - Motorisations
Le Frontera se décline en une seule motorisation, qui équipe déjà les modèles de la plateforme Smart Car :
- Frontera Electric : 113 ch ( kW) / Batterie 44 kWh / Consommation 18,2 kWh/100 km / Autonomie WLTP 300 km / Prix à partir de 31 000 €
A noter qu'une version 54 kWh avec 400 km d'autonomie sera disponible d'ici la fin d'année. Pour ceux qui préfèrent une motorisation thermique ou hybride, Opel propose également deux autres versions :
- Frontera Hybrid 110 : 110 ch / Moteur essence 3 cylindres / Boîte manuelle 6 rapports / Consommation 5,9 L/100 km / Prix à partir de 26 500 €
- Frontera Hybrid 145 : 145 ch / Moteur essence 3 cylindres + système micro-hybride / Boîte automatique e-DCT6 / Consommation 4,9 L/100 km / Prix à partir de 30 000 €
Notre bilan
Avec le Frontera, Opel réussit à proposer un SUV compact simple, pratique et bien pensé, sans tomber dans le piège du low-cost pur. Le design est réussi, l’espace à bord est généreux, et l’équipement proposé dès les versions de base est satisfaisant.
Bien sûr, les matériaux à bord sont simples, et les moteurs n’offrent pas de grandes envolées, mais ce n’est pas le but ici. Opel vise une clientèle familiale ou urbaine, à la recherche d’un véhicule spacieux et financièrement abordable, avec des prix annoncés autour de 24 000 € en entrée de gamme pour les versions thermiques.
En résumé, le Frontera est une alternative sérieuse aux SUV urbains généralistes, avec un rapport prix/prestations difficile à battre. Un retour en force réussi pour Opel sur un segment très concurrentiel.
Par Romain L. (@luniversderomain)
.jpg)
