L'épopée Majorette : La Chrysler 180


Quoi de mieux en été de découvrir les couleurs acidulées des Majorette des années 70. L'épopée Majorette continue avec comme sixième épisode la Chrysler 180...




Présentée au salon de Paris à l’automne 1970 par Chrysler Simca, la 180 était une berline familiale qui visait à pousser les possesseurs du duo 1301/1501 à les remplacer par ce nouveau modèle. Pour mémoire cette carrosserie existe sous deux appellations : La 160 ou la 180 seule différence entre les deux modèles étant la cylindrée du moteur : 1639cm cube pour la 160 ou 1812 pour la 180. La 180 se parait également intérieurement de quelques équipements supplémentaires.




Majorette lance donc ce modèle familial dans sa gamme début 1972 sous la référence #208 après plus de 6 mois d’études sur l’usinage du moule et de l’adaptation des ouvrants. Il est à noter la très grande finesse de gravure autant du plancher au niveau de la calandre que de la carrosserie où l’on peut clairement lire la marque du constructeur. Le dessin intérieur des portières est particulièrement travaillé. Enfin il existe deux variantes de carrosserie depuis le début : à la fin du toit il peut y avoir un rebord ou pas !  Petite révolution économique, l’intérieur finement reproduit sera commun à 3 modèles avec juste un petit ajustement de longueur d’un modèle à l’autre par la partie plastique située après  les sièges arrière. Elle partage donc son intérieur avec la Vw K-70 #210 et la BMW  3.0 C.S.I #235.


A son lancement l’auto dispose de roues à essieu type corde à piano avec enjoliveurs étoile enchâssés dans la partie faisant office de pneumatique. La production de ce type de roue s’arrête vers fin 1973  pour une solution de roue monobloc, un essieu plus rigide et surtout un coup d’usinage et de production beaucoup plus réduit. Il est à noter également que les toutes premières versions disposent de l’imitation comme sur la vraie d’un toit vinyle noir satiné tirant sur le mat réalisée à l’aide d’un pochoir et qui d’arrête au bas des montants de portières. 

Les couleurs connues pour ces premières variantes très rares sont le bleu comme sur le catalogue, le jaune et un orangé tirant sur le rose. La production de ces modèles bi-colore reste confidentielle et très rare limitée au début de l’année 1972.  Tout le reste de la production ne disposera plus que d’une couleur unie ensuite. Pour le vitrage, il est vert principalement sur les productions à roue avec enjoliveurs et à de rares exceptions ambre clair. La présence d’un crochet d’attelage, la mettra en scène dès le début de sa carrière avec le voilier #338 ou la caravane Digue #340 où elle remplace la Peugeot 504. Les couleurs sont variées pour les productions des années 72/73, le rose ou le rose fuchsia métal restant les couleurs les plus recherchées.


A partir de 1974 les couleurs deviennent aussi vernies légèrement translucides, laissant apparaitre parfois les défauts de l’injection métal. Les couleurs les plus répandues pour la période 74/75 sont le bleu, le rouge, vert dans divers tons, pour les teintes opaques, l’orange, le rouge uni, le jaune citron, le vert pistache et un joli bleu roi. Cependant il est difficile voire impossible de dresser un nuancier des couleurs produites tant celles-ci sont variées sur cette période.


1976 Marque un tournant dans les productions Majorette avec la mise en œuvre d’une couleur catalogue définie pour une année afin de simplifier et rationaliser les approvisionnements de peinture. Ainsi, pour sa fin de carrière en 1976 elle  se pare de vert souvent attelée à la caravane Digue Baronette (#340) ou encore la Sterckeman (#315)  mais aussi le voilier (#338). Pour 1977 et sa disparition du catalogue à la fin de cette même année, elle sera principalement rouge grenat vernis et une modification du moule qui passe presque inaperçue mais qui valorise une fois de plus une variante rare : encadrement de lunette arrière plus épais et grille d’aération sous le pare-brise plus petite, mais surtout les portières avant qui deviennent fixes et le dessin intérieur de ces même portières qui disparaissent pour laisser une surface lisse.




Au final c’est un modèle qui bénéficie d’une très grosse côte d’amour chez les collectionneurs avec aussi hélas des prix pour des modèles neufs en boite qui atteignent des sommets


Texte & photos Marc D.