Mazda MX-5 100th Anniversary - Notre essai cheveux au vent !

Mazda MX-5, qui n’a jamais entendu parler de cette voiture mythique japonaise, vendue à plus de 1 million d’exemplaires à travers le monde et qui se veut héritière des roadsters anglais des années 70 ? C'est aujourd'hui la version anniversaire de Mazda 100 ans que nous proposons de découvrir à travers notre essai détaillé ! 


Pour ce nouvel essai sur Mininches place à un modèle qui ne laisse pas indifférent : La Mazda MX-5. Cabriolet sportif, devenu un modèle iconique de la gamme Mazda, c'est aujourd'hui un essai fun que nous vous proposons de découvrir et qui nous plongera dans l'histoire du constructeur avec cette version 100th Anniversary ! 


Sommaire 

  1. Découvrir l'essai en vidéo
  2. Mazda, un peu d'histoire
  3. Extérieur - Paris un dimanche matin
  4. Comportement routier - Direction la Vallée de Chevreuse
  5. L'intérieur - Un arrêt à la Roche Guyon
  6. Conclusion


Découvrir l'essai en vidéo

Très prochainement disponible.


Mazda, un peu d'histoire

Sortie en 1990 en Europe, la Mazda MX-5 est une vraie voiture plaisir. Légère, basse, en propulsion et position de conduite en arrière sont ses principales caractéristiques. C’est un véritable bestseller dès sa sortie. Sa bouille avec les pop-ups et des courbes inspirées entre autres des Lotus Elan et ou Triumph Spitfire plaisent. Mais la mécanique participe aussi à sa popularité. Une excellente tenue de route associée à un moteur en position longitudinal avant 1l6 de 115ch à sa sortie puis un 1l8 130ch et 1l6 90ch rendent la voiture extrêmement dynamique, aidée par un poids faible, donnée pour moins de 1tonne !

Puis vient la seconde génération en 1997 et la troisième en 2006, toutes deux déclinées en 2 phases. En 2015, Mazda sort une quatrième génération, la nd, pour continuer la success storie. Elle est d’ailleurs élue de « World Car of the year » au salon de New York 2016. D’abord sortie en 1,5l 131ch et 2l 160ch, la motorisation est revue en 2018 avec un 1,5l 132 ch et 2l 184 ch, toujours pour un poids d’environ 1T ! Cette dernière génération bénéficie également de plusieurs éditions spéciales comme celle pour célébrer les 30 ans du célèbre roadster ou bien les 100 ans de la marque. C'est cette dernière édition qui va nous intéresser aujourd’hui…

Mazda fut fondée en 1920 sous le nom Tokyo Cork Kogyo Co. Cette entreprise produisait à l’origine des bouchons de liège. En 1931, la marque japonaise sort son premier véhicule, à trois roues, la MAZDA-GO, vendu en Inde et en Chine. La firme, renommée en 1934, fabrique des armes durant la Seconde Guerre mondiale et sort son premier véhicule de tourisme dans les années 60 avec la Mazda R360 coupé.



 

 

 

 

 


Intéressons-nous maintenant à la MX5 ND qui célèbre le centenaire de la marque. Sortie en 2020, donc dotée du 1,5l, elle reprend la livrée blanche et la capote rouge en hommage à la Mazda R360 coupé. C’est d’ailleurs avec la miniature de cette dernière à l'échelle 1/43  que le roadster est livré.


Une miniature Spark 1/43 est livrée avec chaque Mazda 100th Anniversary


Mais la dernière génération de MX5 est-elle une digne héritière de la première génération ? 


Extérieur - Paris un dimanche matin


Dans un premier temps intéressons-nous à l’esthétique de ce modèle et quoi de mieux que de s’y attarder à Paris haut lieu de la mode. Sa teinte blanche, le Snow Flake White Pearl Mica, est une couleur profonde qui ressort à merveille entre les bâtiments haussmanniens de la capitale. La capote rouge « Burgundy » se marie à merveille avec le blanc en donnant du contraste à la voiture. Cette combinaison est exclusive à la série 100th Anniversary que propose Mazda ! 

Côté gabarit, nous restons sur les mêmes proportions que la première génération à quelques centimètres près : un long capot, une position d’assise basse et en arrière (nous pouvons toucher le sol et la roue arrière en ouvrant la porte), une voie étroite et une faible hauteur. Le capot reprend le galbe de la première génération avec des lignes plus acérées qui emmènent le regard vers l’arrière de la voiture. 

L’aspect général de la voiture donne une impression de sportivité et d’invitation à aller se balader, ce que nous verrons par la suite. Concernant la face avant, une bouche d’aération plus grande et plus agressive est présente sur cette génération. Les feux pop-up ont bien entendu été laissés de côté depuis bien longtemps pour laisser place à des phares à Led, étirés en coin. 


 

 


Cette position des optiques, associée au bossage du capot, donne l’impression d’une tête de serpent agressive prête à mordre la route et avaler les kilomètres. Au niveau de la croupe du véhicule, les ailes paraissent évasées, les feux sont recentrés et s’étirent sur les côtés. Il est clair qu'au premier coup d'oeil, les feux de cette MX-5 frappent par leurs étroitesses !

Les rappels à notre version spéciale pour 100 ans sont nombreux sur le bas de caisse, devant les roues arrière par exemple ou les bouchons de jantes. Après avoir profité de la place de la Concorde et de la place Vendôme au levée du Soleil, il est temps de décapoter pour admirer la Tour Eiffel depuis le Pont de Bir Hakeim. De quoi révéler au soleil la superbe sellerie de notre Mazda MX-5 ! 


 


Comportement routier - Direction la Vallée de Chevreuse


Si la Mazda MX-5 peut-être un parfait Daily pour une conduite urbaine, elle se distingue surtout par son caractère sportif qui se révèle aisément sur une promenade dominicale. Pour cela direction la Vallée de Chevreuse et son panorama naturel. Afin de la rejoindre, un tronçon urbain doit être emprunté pour sortir de Paris. Agile, la voiture se faufile très bien entre les feux et dans le trafic. Le moteur fait le travail en bas régime (en dessous de 3000 tr/min) même si un peu de couple serait un plus. Une fois arrivés sur le périphérique, cette MX-5 se révèle très agréable à régime stabilisé.

Pour un usage au quotidien, le régulateur de vitesse est agréable à utiliser et facile à prendre en main. Même si les reprises ne sont pas foudroyantes pour doubler comparer à un moteur diesel turbo, sauf en tombant un rapport, mais n’est-ce pas le charme des moteurs atmosphériques ? 

L’impatience commence ainsi à monter pour pouvoir jouer de la boîte de vitesse et nous finissons par arriver sur notre terrain de jeu : nous descendons une première fois la route au 17 tournant. Nous commençons alors à prendre la mesure joueuse de la MX-5. Nous remontons puis redescendons encore et alors, le sourire commence à se dessiner sur nos visages.

 

Nous passons dans Dampierre puis sur la route de l’Abbey de Cernay et les virages s’enchaînent. La boîte de vitesse est courte, ferme, et invite à en jouer. L’aiguille du compte tour, monte, monte, à n’en plus finir et parfois le rapport est passé à la limite de la zone rouge, à pas loin de 7000 tr/min ! Bref il y en a sous le capot pour toutes les plages d'utilisations. 

Nous sentons vraiment toute l’agilité du moteur au-dessus de 3000 tr/min. Dans le Mans 66, Carolle Shelby nous cingle d’ailleurs d’un : “Il y a un moment quand on atteint les 7000 tours minutes où tout s’efface.” et il a bien raison ! Quel bonheur le 4 cylindres atmosphérique ! De plus associé au châssis, c’est un très beau combo. Il est vif, ferme et précis. 



Avec son poids plume, cette MX-5 possède un freinage relativement joueur. Les freins mordent parfaitement pour s’inscrire dans les courbes ! Le train arrière se charge ensuite d’en extraire la voiture, dès son milieu, il est enfin à rappeler qu'il s'agit d'une propulsion ! Nous souhaiterions que les virages s'enchainent à l’infini, que la route ne s’arrête pas. Mais malheureusement toute bonne chose à une fin.


 

 


Nous sortons de la vallée de Chevreuse et prenons la direction de La Roche Guyon. Pour s’y rendre, une partie d’autoroute doit être empruntée. Décapotée bien sûr ! A 130 km/h la voiture est bruyante, mais bon c’est une décapotable pas une limousine, donc c’est entièrement pardonnable ! D'ailleurs ça n’empêche pas d’y faire un petit somme en passager ! 

Cette Mazda MX-5 reste parfaite sur des routes pouvant être empruntées au quotidien pour aller travailler. Il suffit d'un rayon de Soleil pour se donner envie de décapoter et d'en profiter cheveux au vent ! La consommation est d'ailleurs surprenante sur ce type de route pour un véhicule typé sportif à moins de 6L au 100 ! 

 


L'intérieur - Un arrêt à la Roche Guyon



Nous arrivons enfin sur les hauteurs de la Roche Guyon et il est temps pour nous d'y faire une petite pause pour admirer les paysages mais aussi pour regarder en détail l’intérieur ! Ce dernier se ramarque aisément avec son contraste par rapport à la carrosserie blanche. 

Les sièges chauffants sont en cuir rouge “burgendy”, microperforé et encadré par un arceau gris. Nous retrouvons des haut-parleurs dans chacun des appuies-tête, sur lesquels un rappel des 100 ans Mazda est présent. Ils sont accompagnés de tapis de sol de la même couleur avec ce même rappel, tout comme la clé de la voiture.

Au niveau du poste de conduite, un volant trois branches, classique au Mazda nous invite à la conduite. Il n'est pas trop gros, ni trop petit, et possède les commandes liées au multimédia d’un côté et celles pour régulateur et limiteur de l’autre. Apparait derrière un compte-tours à 3 cadrans : celui le plus à gauche est digital et sert à donner les différentes informations de conduite (essence, température d’eau, kilométrage, etc.). Celui le plus à droite et à aiguille donne la vitesse, alors qu'au milieu on trouve le compte-tours. Une aiguille, une graduation qui monte jusqu’à 8000 tr/min, une zone rouge qui démarre à 7000 tr/min, la zone 5000 et 6000 tr/min bien en face qui donne une invitation à jouer du levier de vitesse ! Une disposition qui rappelle quelques sportives dont nous tairons le nom et qui en dit long sur l’orientation de l’utilisation voulue par le constructeur …


  

 


 


 Le bouton démarrer se trouve juste à droite du volant. Au milieu, la console centrale est sobre et efficace. En haut se trouve un écran central qui donne juste ce qu’il faut comme information et en dessous nous retrouvons trois boutons pour régler la ventilation. Ce qui est bien plus pratique que de trifouiller dans les menus d’un écran tactile. On retrouve également un petit rangement, pour un smartphone ainsi que les boutons de réglages des sièges chauffants et deux prises USB pour charger son téléphone.

Nous retrouvons un joli levier de vitesse, court avec le pommeau de la forme d’une balle. A sa droite nous retrouvons un levier de vitesse, manuel, ce qui est assez rare maintenant. Une molette de contrôle permet de pouvoir naviguer dans les menus de l'écran, avec quelques touches d’accès rapide. Côté porte, nous retrouvons les encadrures des lève-vitres en carbone. Une enceinte audio Bose permet de profiter pleinement du système audio du véhicule. Les plastiques intérieurs restent de bonne qualité et sobres.



  


  

  


Les rangements ne manquent pas dans cette MX-5 avec une boîte à gant classique, un endroit pour poser son smartphone sur la console centrale ainsi qu’un petit coffre entre les deux sièges, histoire d’y mettre sa bouteille d’eau avec son portefeuille. Il faut noter que ce dernier peut se verrouiller pour plus de sécurité. Cela est largement suffisant pour partir en balade ou en weekend. Quant au coffre d’un volume de 150L, qui n’est pas celui d’une compacte certes, il est également assez grand pour partir en weekend ou en vacances en ne prenant que l’essentiel comme l'ensemble de notre matériel nécessaire à cet essai. 



Qui dit cabriolet, dit évidement capote. Cette dernière doit être une des plus rapides à se déplier du marché puisqu'en moins d'une dizaine de secondes il est possible de découvrir le véhicule. En effet, elle est manuelle ! Un crochet à défaire au centre, un rond de bras, un clipsage derrière et le tour est joué ! Pareil en sens inverse ! Pour les plus habiles cela se fera tout en restant assis, que ce soit en conducteur ou même en passager. 

Bref comme nous l'avons pu le tester, il suffit d'un feu rouge pour changer de configuration, c'est un véritable plus ! 


 


 

 

 


Conclusion

Notre essai touche à sa fin, et il est maintenant temps de rentrer, le temps d’enrouler quelques virages supplémentaires. Nous comprenons maintenant pourquoi c’est le roadster le plus vendu au monde : un châssis sportif et dynamique, un certain confort quand même et de quoi prendre quelques bagages tout en étant roulable au quotidien. C’est ces ingrédients qui ont fait sa renommée et ça ne s’est pas perdu !

Edition limitée, notre version commence à se faire rare sur le marché et est affichée à un tarif d'environ 35 000 €. Encore faut-il en trouver un exemplaire disponible ! Comme le reste de la gamme 100 ans, une miniature 1/43 est fournie lors de l'achat chez Mazda d'un des modèles de cette série qui possède des options et des teintes uniques. 

Polyvalente, sportive, à la consommation plutôt économique, au design qui ne laisse pas indifférent et aux options exclusives tout est fait pour que cette Mazda MX-5 100th Anniversary deviennent un modèle prisé qu'il ne faut pas laisser dans un garage ! 




Par Yohann Hyron & Emilien Le Borgne