Jeep Compass eHybrid 145 ch (2026) : tout n’est pas dans le style !

La troisième génération de Jeep Compass arrive sur nos routes en cette fin d’année 2025. Le C-SUV américain, développé et produit en Italie, se distingue par son design et une habitabilité qui devrait plaire aux familles. Mais ce ne sont pas ses seuls atouts, comme nous avons pu le remarquer lors de notre essai à Barcelone et ses environs. Découvrez nos impressions...


Pour son retour en 2025, le Jeep Compass se réinvente entièrement et franchit un cap décisif, tant sur le plan du design que de la technologie et de l’agrément de conduite. Installé sur la plateforme STLA Medium déjà éprouvée au sein du groupe Stellantis, ce nouveau millésime gagne en stature, en prestance et en maturité pour mieux affronter une concurrence de plus en plus affûtée dans la catégorie des C-SUV. 

Dimensions revues à la hausse, style modernisé et plus affirmé, habitacle transformé et montée en gamme technologique : le Compass se donne clairement les moyens de séduire un public plus large, sans renier l’ADN Jeep fait de robustesse et de polyvalence. Nous avons pu le prendre en main autour de Barcelone pour vérifier si cette évolution ambitieuse tient ses promesses.


Sommaire

Le design extérieur

Basé sur la plateforme STLA Medium de Stellantis, comme le Peugeot 3008, l’Opel Grandland ou le Citroën C5 Aicross, le nouveau Jeep Compass affiche tout d’abord des dimensions nettement supérieures à la génération précédente. Ainsi, il gagne 14 cm en longueur (4,548 m), 8 cm en largeur (1,90 m), et 6 en hauteur (1,70 m). 



Que dire également de son empattement qui gagne… 17 cm de plus pour atteindre 2,80 m. Forcément, sur la route, le SUV en impose un peu. Et son look n’est pas non plus étranger à ça. Ses lignes sont droites et tranchantes, plus particulièrement à l’avant et vu de profil. On peut ajouter à ça la large calandre noire brillante, qui lui confère une réelle identité. 

Tout comme les feux arrière qui rappellent le dessin présent sur le jerricane d’essence accroché à l’arrière des mythiques Jeep Willys. Le style est plus affirmé que son prédécesseur et se rapproche aussi visuellement d’un vrai 4x4. En effet, on peut évoquer les arches de roues carrées ou les élargisseurs d’ailes généreux. Mais aussi les passages de roue et les bas de caisse en plastique qui lui confèrent un vrai côté robuste. 


 


Par ailleurs, de série, le Jeep Compass 2025 reçoit des jantes alu 18 pouces. Enfin, six teintes de carrosserie viennent compléter cet ensemble très moderne, toutes inspirées de paysages naturels : Hawaï (jaune), Pacific (bleu), Antarctica (blanc), Amazonia (vert brun), Yosemite (gris), Vulcano (noir). C’est le coloris Hawaï qui est de série. 

 

Tous les autres sont en option. C’est le cas pour notre version d’essai, disposant de la teinte Antarctica et d’un toit noir, lui aussi en option (compter 1350 euros pour les deux). Une configuration qui n’attire pas l’oeil à premier abord. Pourtant, dans les rues barcelonaises, le Compass n’est pas passé inaperçu. Ce qui peut donner une certaine idée de la réussite du look et du design. 


L'intérieur

La première chose qui frappe en montant à bord, c’est la sensation d’espace et l’habitabilité. Rien d’étonnant finalement puisqu’il offre, pour les passagers, 55 mm de plus aux jambes que la génération précédente tandis que le coffre gagne 45 litres pour atteindre 550 litres. C’est mieux que le 3008, équivalent au Grandland et surtout très bien dans la catégorie des C-SUV. Aucun problème donc pour voyager ou effectuer de longs trajets, que ce soit en famille ou avec deux adultes à l’arrière. 



On peut ajouter à ça un compartiment de rangement avant de 34 litres et, de série, la banquette 40/20/40 qui améliore la modularité. Evoquons maintenant l’intérieur plus en détail. La qualité perçue est bonne. L’ensemble est bien fini, sans fioriture. On retrouve notamment des plastiques moussés sur le tableau de bord et les contreportes. Enfin, rien à dire concernant les sièges en tissu et en vinyl. Ils sont confortables et offre une excellente assise. Ajoutons à ça qu’ils sont réglables électriquement avec des positions de conduite qui peuvent être mémorisées. 


 

Il y a tout de même quels points négatifs à relever. L’intérieur est sobre, peut-être même trop sombre, ce qui contraste par rapport à certaines teintes de carrosserie disponibles. De plus, on retrouve quelques plastiques durs autour de la console centrale.


Côté technologies en revanche, ce Jeep Compass 2025 passe un vrai cap. Ainsi, face au conducteur, on retrouve un combiné d'instrumentation de 10,1 pouces. L’écran central, de forme horizontale, atteint lui les 16’’. L’interface est rapide, fluide et personnalisable.


Concernant les équipements, là aussi il est (très) bien doté, dès l’entrée de gamme, c’est-à-dire la version « Altitude ». On peut citer la climatisation automatique bi-zone, Apple Carplay et Android Auto sans fil, l’affichage tête haute, les mises à jour OTA, feux LED avec allumage automatique. De série, il dispose aussi de la conduite autonome de niveau 2, de radars avant et arrière avec caméra de recul 360°, du régulateur de vitesse adaptatif ou encore du changement de voie semi-automatique. 

Notre version d’essai, celle de lancement, appelée « First Edition » ajoute, pour 1800 euros de plus, le hayon électrique mains libres, les sièges avant et volant chauffants, le pare-brise chauffant, le chargeur à induction pour smartphone et des capteurs latéraux. 


La conduite

Nous avons pris le volant mi-novembre, à Barcelone et ses alentours, du Jeep Compass 2025 équipé de la motorisation hybride simple appelée eHybrid, développant 145 ch. Celle-ci est associée à une boîte de vitesses automatique double embrayage eDCT à 6 rapports. Sur le papier, les 145 ch peuvent paraître assez peu pour un SUV d’un tel gabarit, même s’il pèse moins d’1,6 tonnes (1592 kg à vide exactement) et qu’il fait mieux, de ce côté-là que ses cousins chez Stellantis. Pourtant, il ne manque pas de dynamisme, comme on a pu le vérifier sur les routes catalanes. 


Mais, d’abord, hors agglomération, lorsqu’il s’agit de s’insérer sur l’autoroute par exemple, le Jeep Compass fait le travail, sans plus. Les reprises et les accélérations sont bonnes mais il ne faut pas s’attendre à de grosses sensations. De plus, en ville, il trouve également sa place, avec une bonne maniabilité et un bon rayon de braquage. 


Mais là où il s’exprime le mieux, c’est bien hors des grands axes, sur des routes de campagnes voire escarpées et sur les chemins. Le côté passe-partout, qui fait partie de l’ADN de Jeep, est facilité par le système Selec-Terrain et ses 4 modes de conduite (sport, auto, neige, sand/mud). Le changement de mode se fait via un bouton horizontal situé sur la console centrale. 


En mode sport, la direction devient plus ferme et plus précise. De quoi offrir un réel dynamisme au véhicule, qui s’est montré très à l’aise et facile à emmener sur les lacets empruntés sur les hauteurs de Barcelone. Notre essai s’est terminé par du off-road avec des chemins pentus et du franchissement. 


Même avec deux roues motrices (la version 4x4 ne sera disponible qu’avec l’électrique au premier trimestre 2026), le Jeep Compass 2025 eHybrid montre de très belles capacités. D’abord, sa garde au sol de 20 cm et un angle d’attaque de 20 degrés facilitent les choses. Puis, le mode sand/mud (sable/boue) apporte évidemment un vrai plus et surtout un couple et une puissance suffisants pour se sortir de beaucoup de situations. Mais aussi prendre du plaisir au volant.


Enfin, avec cette motorisation, Jeep annonce plus de 950 km d’autonomie et une consommation moyenne sous les 6 litres. Des données que nous n’avons pas pu vérifier lors de notre essai. 



Jeep Compass 2026 - Motorisations

La Compass se décline pour le moment en une seule motorisation électrique, et une micro-hybride, reprises de ses cousins français :

  • Electrique : 213 ch / Batterie 74 kWh  / Consommation 17,5 kWh/100 km / Autonomie WLTP 500 km / Prix à partir de 43 890 €

Pour ceux qui préfèrent une motorisation hybride, Fiat propose également une autre version :

  • Hybride : 145 ch / Moteur essence 3 cylindres + système micro-hybride 48v / Boîte automatique e-DCT6 / Consommation 5,7 L/100km / Prix à partir de 39 190 €

Notre bilan

Le Jeep Compass eHybrid 145 ch 2025 a du style, est bien fini, spacieux, agréable à conduire peu importe le terrain emprunté. La marque américaine veut passer un vrai cap avec ce modèle, cela se sent, et veut plaire à un plus large public. 

Côté tarifs, dans sa finition de base « Altitude », avec le coloris jaune Hawaï de série, le Compass eHybrid débute sous les 40 000 euros, 39 190 exactement. Pour notre version d’essai « Firtst Edition », blanc Antarctica avec le tout noir et quelques options supplémentaires, il faudra débourser 40 990 euros. 
Des prix très proches voire équivalents à ceux de la génération précédente, mais avec une réelle montée en gamme et un produit plus attractif. De plus, avec des tarifs proches voire plus intéressants que certains de ses cousins techniques chez Stellantis, il a une vraie place à prendre. 

Le capital sympathie pour Jeep en France est très bon. Si l’Avenger permet au constructeur américain de grignoter des parts de marché dans l’Hexagone, le nouveau Compass doit lui permettre de poursuivre sur cette lancée.


 

 

 


Par Baptiste Galipaud