Cette miniature est la reproduction, une de plus direz-vous
de cette voiture d’exception qui fut pendant quelques années le fleuron de la
marque CITROEN et de la production automobile Française avant de disparaître
prématurément victime du choc pétrolier de 1973...
Le modèle miniature de Majorette fut introduit en janvier
1971 et abandonné officiellement en décembre 1978 après une belle carrière de
plus de 8 ans. Elle fut diffusée en « Cristal Box » puis en
« Show » boite « carton » ou encore en blister de la série
200 sous la référence 250. Pendant les premières années seulement, c’est-à-dire
jusqu’en 1973 elle est associée à des panneaux de signalisation sous la
référence 351 « Citroën SM + Signaux »
La carrosserie finement moulée au 1/65éme reproduit assez
fidèlement les lignes élégantes du modèle original. L’intérieur est aménagé par
des sièges et un volant réaliste, les portes sont ouvrantes mais le hayon
arrière reste fixe.
Attardons-nous un instant sur les phares avant pour noter
qu’ils sont particulièrement bien rendus par la combinaison d’une partie
métallique solidaire du châssis et d’une partie vitrée les protégeant comme sur
la vraie !
Le châssis, en métal, reproduit la partie avant avec ses
phares et les grilles d’aération, ainsi que l’ensemble pare-chocs et optiques
arrière. Il est rivé en deux points, l’un à l’avant du véhicule, l’autre à
l’arrière et il ne comporte pas de crochet. Il a subi quelques modifications au
cours de la période de production notamment avec l’adjonction de phares
antibrouillard et longue portée du modèle « RALLYE » en 1974.
Vous pouvez rencontrer trois types différents de dessin de
jantes. Les roues sont du type rapide. Mais Majorette n’emploiera cette
dénomination sur ses boites qu’à partir de 1979. Sur la SM cela se traduit par
l’adoption de roues plus larges à l’avant, et par une encoche pratiquée dans
les ailes arrière pour permettre aux roues de tourner librement. En même temps
le châssis est élargi à hauteur de l’axe de roues.
Après cette longue description que certains jugeront
peut-être trop anatomique observons les nombreuses variantes hautes en couleurs
qu’offre ce modèle.
- 1 Première version : Civile,
sans phares additionnels
La première variante est civile introduite en janvier 1971 avec
un châssis du premier type, c’est-à-dire étroit à l’arrière et ne comportant
pas de phares additionnels à l’avant. Le modèle porte la référence 250 en série
200 et 351 en série 300 associée à des panneaux et des cônes de signalisation. Outre
cela, les modèles relevant de cette variante se caractérisent par un intérieur
moulé en plastique beige foncé, des vitre incolores et des feux arrière peints
en rouge. Les roues sont de type étoile à 5 branches chromées sur fond noir.
Les principales couleurs recensées pour cette variante sont blancs,
rouge-orange, jaune-orangé, vert émeraude, bleu pétrole foncé, sable, bleu-vert
turquoise et bleu outre-mer.
-Les exceptions : Certains modèles que l’on peut
qualifier de « modèles de transition » peuvent selon les cas avoir
déjà un intérieur crème, ou bien porter un numéro de compétition sur le capot
comme pour les versions rallyes décrites ci-après.
- 2 Seconde version : Rallye, avec phares additionnels - Civile
Viennent à partir de 1973 les versions RALLYE, si
caractéristiques avec leurs batteries de phares et leurs deux types de
décorations bien différentes. Elles se distinguent aussi de la variante
précédente par un intérieur crème et des vitres incolores. Les roues sont du
type étoile à 5 branches chromé sur fond chromé. Ces versions seront produites
jusque qu’à fin 1973 début 1974.
1. Version type MARCHAL : une décalcomanie à l’emblème de la marque, une tête de chat et un drapeau à damier, prolongé de chaque côté par deux bandes noires disposées en diagonale sur le capot. En règle générale, il s’agit de la première diagonale mais il est possible de rencontrer aussi la disposition symétrique. Sur la partie du capot restée libre est appliquée un numéro. Il s’agit principalement du chiffre 4 mais aussi des chiffres 2, 3, 5, 6, 7, 8.
1. Version type MARCHAL : une décalcomanie à l’emblème de la marque, une tête de chat et un drapeau à damier, prolongé de chaque côté par deux bandes noires disposées en diagonale sur le capot. En règle générale, il s’agit de la première diagonale mais il est possible de rencontrer aussi la disposition symétrique. Sur la partie du capot restée libre est appliquée un numéro. Il s’agit principalement du chiffre 4 mais aussi des chiffres 2, 3, 5, 6, 7, 8.
Avec ce type de décoration beaucoup de
couleurs ci-après illustrées sont recensées. Le châssis est du type étroit à
l’arrière ; les feux arrière sont peints en rouge et la référence 250 n’y
est pas gravée. Toutefois certains modèles de transition sont déjà équipés d’un
plancher gravé réf 250 !
2. Version type BANDES LONGITUDINALES :
deux, trois ou quatre (très rare) bandes d’épaisseurs différentes noires
parcourent la voiture dans le sens de la longueur du côté du pilote. Un numéro
orne la partie libre du capot avant. C’est en général le chiffre 4. Il semble
qu’avec cette décoration ce modèle n’ai été diffusé que dans peu de variantes
de couleur dont le bleu clair, le jaune, rouge ou encore le vert. Certains
modèles plutôt réservés à l’export n’arborent aucun numéro. Le châssis est
aussi du type étroit à l’arrière mais contrairement à la version précédente la
référence 250 y est gravée et les feux arrière ne sont plus peints en rouge. Il
n’est pas impossible de rencontrer quelques exceptions comme un modèle conforme
à la version ci-dessus mais sans aucune décoration.
3. Version Civile : roues enjoliveurs,
feux arrière non peints, châssis bleuté et plancher référencé 250.
A partir du printemps 1974 le châssis de l’auto est modifié,
les versions Rallye ont été abandonnées et cela laisse place à une version
civile sans décoration. Cette version n’est plus illustrée dans le catalogue
car c’est le visuel dans l’ancienne avec ses roues étoiles qui a été conservé.
1. Entre 1974 et 1975, ce modèle
avec son châssis modifié à l’arrière, au passage de roues plus large se
reconnait à sa teinte métallique légèrement bleutée. Les roues à enjoliveurs
ont laissé la place à des roues monobloc dites rapides (dénomination MAJORETTE)
et les jantes que l’on peut observer sont de trois types : Etoile 5
branches ou new, 3 branches et nucléaires. L’intérieur demeure crème, les feux
arrière non peints mais les vitres sont légèrement fumées couleur ambre. La
référence est gravée dans un premier temps sur le châssis. Beaucoup de nuances
de couleur pour ces modèles avec des teintes vernies, vert, bleu, rouge ou
encore jaune opaque…
2. Les versions à partir de 1976
seront encore modifiées mais cette fois c’est la carrosserie qui est évidée au
niveau des roues arrière, les châssis quant à eux vont prendre une teinte
laitonnée un peu vernis et visuellement ces modèles sont facilement
identifiables. La référence disparait du plancher. A partir de cette même année
la rationalisation des couleurs par année/catalogue se met en place et les
teintes que l’on pourra rencontrer le plus fréquemment sur ce modèle seront soit
vert métal ou rouge cuivré vernis dans d’infinies nuances. Quelques autres
teintes pourront se trouver mais elles demeurent rares en dehors de celles
évoquées ci-dessus. Après huit ans de production, le modèle tire sa révérence
fin 1978.
3. Toutefois la rencontre d’un
modèle rouge vernis en version civile dont l’intérieur des ailes est évidé mais
avec un châssis bleuté gravé 250 vient perturber ce bel ordonnancement et il
s’agit là probablement d’un modèle rare de transition de début 76.
Cette CITROEN iconique des années 70, tuée par un choc
pétrolier, reste à ce jour l’un des joyaux de la collection MAJORETTE car elle
a couvert en production la quasi-totalité des années 70. Elle a même bénéficié
d’être illustrée sur les boites présentoir de détaillants. Elle reste un des
modèles préférés des collectionneurs et ses prix en neuf ou neuf en boite
peuvent dépasser plusieurs centaines d’euro. Nous terminerons cet article en
rendant hommage à M. P Colson qui est l’auteur de la majorité des lignes
ci-dessus. Je me suis permis de revisiter 30 ans après, à la lumière de
l’acquisition d’une partie de ses modèles de SM mais aussi par les observations
et autres documents auxquels j’ai eu accès, pour améliorer le travail minutieux
de ce Monsieur à qui ma collection doit un petit quelque-chose.
Texte revisité par Marc D. - Initialement publié le 15 décembre 2019