BMW 420i cabriolet : le plaisir de conduite, cheveux au vent !

          Après la i4 M50 et la 420d, Mininches vous propose aujourd'hui de découvrir la 420i cabriolet. Trois motorisations différentes essayées, trois personnalités différentes, mais un dénominateur commun : la plaisir de conduite. Et quel essai : nous partons prendre l'air dans les Cévennes ! Découvrez notre ressenti sur cet voiture décoiffante...






       Sommaire

      L'équipe Mininches a déjà essayé des BMW série 4 dans le passé :

      Une électrique et une diesel alors fatidiquement, il fallait que l'on essaie une essence. Tant qu'à faire, un cabriolet ; ce genre de créatures devient rare à croiser sur la route de nos jours.

      Elle accompagne durant cet essai deux autres voitures sélectionnées pour l'occasion, mais dont les personnalités sont bien différentes, une Alpine A110 et une Toyota GR86.

      Retrouvez leur essai sur Mininches :


      Embarquez avec nous pour l'essai de la BMW 420i cabriolet à l'occasion d'un weekend dans les Cévennes !

       

      Le design extérieur

      Sortie en 2020, la série 4 type G23 est la version cabriolet de la type G22 ( le coupé). Ce type de carrosserie est une véritable tradition chez BMW, que l'on retrouve invariablement et sans interruption à chaque génération depuis le début de la série 3 en 1977 (type E21), et en réalité même avant (ex. BMW 507 de 1955), et évidemment aussi avant la Seconde Guerre Mondiale (BMW 315, 326, 335, etc).

      Bref, il y a toujours eu des BMW cabriolet, peu importe la période. En 2025, vous aurez le choix entre une Z4 ou une Série 4. Bien que toujours vendue sur d'autres marchés, la Série 8 n'a malheureusement plus l'air d'être vendue en France, sûrement une histoire de malus...

      La Z4 est plutôt axée sport et fun, tandis que la Série 4 relève du grand tourisme automobile, cheveux au vent.


        


      Si vous connaissez BMW et sa série 3/série 4, vous ne serez certainement pas dépaysé. La voiture ne possède en effet pas de traitement esthétique particulier, mis à part la découpe du toit, remarquablement bien effectuée, il faut le souligner.

      Cette absence de particularité pour ce modèle est en réalité synonyme de design réussi, tant la base est bonne. Si vous avez lu nos articles précédents, vous savez à quel point nous aimons la justesse stylistique de cette voiture. D'ailleurs la majorité, pour ne pas dire la totalité, du public est du même avis, il est rare de trouver des critiques négatives sur le dessin global de cette auto.


        


      La Série 4, plus axée conduite posée que sportive, a joué le rôle de voiture "détente" durant notre WE. Comparé à l'A110 et la GR86, il était agréable de profiter de tout le confort d'une Série 4 de temps en temps !



      La série 4 G23 garde des dimensions similaires au modèle précédent. Elle garde exactement les mêmes dimensions extérieures que la coupé, soit 4,77 m de long, 1,38 m de haut et 2,08 m de large. Le poids est par contre plus élevé, 1,77 t contre 1,60 t pour la coupé dans la même motorisation (420i).

      Gabarit de la voiture oblige, les portes sont assez grandes. Elles ont néanmoins le bon goût de donner accès non pas à deux, mais bien quatre vraies places. Il fait bon vivre aux places arrière. Il y a de la place aux jambes et plus de garde au toit que le coupé lorsque la capote est en place. Lorsqu'elle est enlevée cependant, on note une prise au vent non négligeable au-dessus de 100 km/h mais bon ça, c'est inhérent au concept même de la voiture !


         

        


      La série 4 type G23 suit le mouvement de la concurrence en quittant l'ère des cabriolets à toit dure repliable en 2 ou 3 morceaux dans le coffre. Elle renoue avec la traditionnelle capote en toile, comme à l'époque de la série 3 E46 (fin années 90, début 2000).

      L'inconvénient est que l'isolation est un peu moins bien et le propriétaire peut contracter la "peur du déchirement", puisqu'une toile est bien plus fragile et moins réparable au premier accroc qu'une carrosserie.

      Mais l'avantage est que la ligne gagne en légèreté. Visuellement, la toile crée une rupture avec la carrosserie, ce qui permet de lire les lignes de la voiture de la même façon que si elle était décapotée.

      Et puis si on a une décapotable, c'est quand même avant tout pour rouler décapoté, non ?




        



      L'intérieur

      Bienvenue à bord de la 420i. Vous y trouverez les ingrédients nécessaires pour le cocktail idéale de la voiture moderne premium.

      D'abord, l'ensemble est cohérent et présente bien. Le cuir foncé couleur café "Mocca" s'associe bien avec la teinte "Artic Race Blau" extérieure, elle-même assez sobre. Le cuir est présent sur l'ensembles des selleries ainsi que dans les contre-portes. Le reste de l'intérieur est ponctué de touches grises en aluminium, sur la console centrale, le volant, les pédales, etc. Cela donne du relief à l'ensemble.



        

      Ensuite, la technologie est présente et de bonne qualité. La dalle immense est le parfait exemple de ce sujet, intégrant à la fois le compteur conducteur et l'écran central d'infodivertissement.

      Parfois, la technologie est bien intégrée à l'ensemble, mention spécial à la console central. Le sélecteur de vitesse est similaire à une pièce en verre sculptée, la commande ronde de l'écran à une soucoupe à café en cristal et touche et des éléments en aluminium viennent accorder la console avec l'ensemble de l'intérieur.

      Seul regret sont ces boutons "dalle" qui impose à l'utilisateur de devoir appuyer plus fort car pas de séparation physique entre les boutons. L'aspect est peut-être plus lisse que des boutons classiques mais l'utilisation s'en trouve légèrement détériorée.




        

      Et enfin, le sens du détail nous rappelle que ce que l'on cherche dans une voiture premium n'est pas simplement des fonctions utiles, mais également des agréments superflus dont leur rôle est d'embellir l'esthétique ou la vie à bord.

      Les touches d'aluminium que l'on retrouve jusqu'aux boutons de lève-vitres sont un bel exemple, comme les bras déployables qui rapprochent la ceinture avant de la mettre. En somme, l'intérieur de cette 420i fait allégeance au positionnement de gamme du modèle.


        


      La série 4 cabriolet est pourvue d'un coffre plus petit que la coupé mais suffisamment grand pour partir en weekend sans trop de difficultés, même décapotée. Le volume total est de 385 l, ou 300 l décapotée, contre 440 l pour la série 4 coupé.


         

        





      La conduite

      Après quelques heures passées au volant, depuis Paris jusqu'au Val d'Aigoual, nous commençons à bien cerner la personnalité de l'auto.

      À l'aise sur toutes les routes, telle est la définition de la série 4. Son format est un bon compromis qui lui permet d'être suffisamment agréable sur autoroute, tout en étant suffisamment agile sur petites routes.

      Son credo absolu est sans nul doute la conduite sur route moyenne, type nationale ou départementale, à des vitesses entre 70 et 100 km/h. Pourquoi ? Tout simplement car c'est la vitesse idéale pour exploiter l'aspect cabriolet tout en profitant du paysage qui défile à vitesse raisonnable.




        

      Dynamiquement parlant, la BMW 420i cabriolet est un bon élément. Les suspensions sont bien calibrées, les freins presque surdimensionnés et la direction assez directe.

      Bien que les 184 ch du moteur 2.0 l turbo soient amplement suffisant pour déplacer la voiture, il est vrai qu'un peu plus de reprise rendrait la conduite plus fun. Évidemment, BMW propose des motorisations plus puissantes, dont 3 diesel (420d 190 ch, 430d 286 ch, 440d 340 ch) et une essence (M440i 374 ch).


        


      Pris en comparaison avec une Alpine A110 et une Toyota GR86 sur les routes des Cévennes, la 420i peut paraître à la traîne évidemment...

      Mais ce n'est pas la même catégorie de voiture non plus !

      En ce qui la concerne, notre BMW remplie parfaitement sa mission et n'a déçue aucun d'entre nous. Sa boîte automatique à 8 rapports à même aider à obtenir une consommation relativement basse pour une voiture qui pèse quand même 1,77 t, à savoir 6,7 l/100 km en moyenne.


        

        



        




      Notre bilan

      Après notre weekend dans les Cévennes, nous pouvons conclure que la BMW 420i cabriolet est une voiture plaisir très polyvalente.

      Agréable sur petites route comme sur autoroute, confortable de par ses nombreux équipements et moderne de par les différentes technologies embarquées, elle convient à un public large.

      La consommation raisonnable de son 4 cylindres essence, sa tenu de route prévenante, ainsi que le plaisir du toit découvrable rend la BMW attractive d'un point de vue technique.

      La finition de l'intérieur (cuir Mocca, aluminium...) et l'espace disponible (4 vraies places et un coffre de 300 l) rend ce cabriolet par ailleurs désirable.

      En somme : ne vous attendez pas à un foudre de guerre, en revanche, c'est un excellent choix pour partir en vacances !

      Ajouté à la réservation de l'hôtel il faudra augmenter le budget d'au moins 64 000 €, entrée de gamme de la 420i cabriolet. Comptez 74 000 € pour une version bien équipée comme notre version d'essai. À cela n'oubliez pas de rajouter 4 000 € de malus pour notre cher gouvernement !



      Par Jean Moins - Photos Yohann Hyron